Le Vieux Moulin : Une histoire séculaire
Le moulin du Comte existait déjà vers 1450. En 1476, il comprenait un moulin à blé et un moulin à draps.
Au fil des siècles, il a connu plusieurs évolutions :
- 1682 : dépendait du domaine du Roi et était loué pour 1 100 livres.
- 1765 : loué pour 1 700 livres au sieur Berthelot du Plessis.
- 1725 : la métairie (Ferme du Comte) appartenait à la famille Moreau, héritière des Du Breuil.
Au XIXᵉ siècle, le site a connu d’importantes transformations :
- Une nouvelle minoterie fut construite entre 1820 et 1842.
- Des jardins furent aménagés au nord de ces bâtiments.
- En 1858, un incendie détruisit une minoterie située en parcelle 255. Elle fut reconstruite en 1860.
- 1870 : démolition de certains bâtiments remplacés par un moulin et un hangar déclarés en 1872 et 1875.
Le quartier en 1809 : Une terre agricole
Au début du XIXᵉ siècle, le quartier était composé presque uniquement de terres agricoles, ponctuées de quelques manoirs et fermes appartenant à des propriétaires terriens.
Voies et circulation au XIXᵉ siècle
- Rue de Lorient : inexistante en 1809, elle fut construite en 1860 sous l’impulsion d’Achille Cahours.
- Boulevard Marbeuf : alors appelé "Route de Rennes à Lorient", il débouchait sur la rue de Brest, comme aujourd'hui.
- Rue Louis Guilloux et rue de Saint-Brieuc : construites en 1860.
- Rue Papu (appelée Roquet de Saint-Cyr) : longeait les bâtiments de Saint-Cyr et la métairie de Saint-Cyr près de l’Ille.
- Aucune pont ne franchissait l’Ille avant 1842.
Bâtiments et domaines notables
À l’ouest, le long de la route de Rennes à Lorient :- Moulin du Comte : accompagné de la maison du Comte (logement du contremaître) et de la Ferme du Comte.
- La Lande Touzard : un chemin, aujourd’hui disparu, reliait ce lieu à la route de Montfort (actuelle route de Vezin).
- Maison de la Lande-Touzard : propriété des familles Farcy (1687), Marie Laloust (1724).
- Maison du Petit-Servigné.
- Maison de la Barre-Thomas : avec une volière colombier. Propriétés des familles Havart (1427), Le Bartz (1700), Lescouët (1720).
- Maison de l’Épine : propriété de la famille Tétiot (1719).
- Maison de la Hais-Clairis : famille Duchemin (1719).
- Maison du Pré-Sec : appartenant aux familles Beaumont (1427), Drouet (1671), Hubert (1749).
- Manoir de la Motte-au-Chancelier : avec une chapelle privée (1678), démoli en 1975. Propriétés : familles Becdelièvre (1559), de Langle.
- Manoir du Grand-Servigné : avec chapelle et colombier. Propriétés : familles Chouart (1427), Blain (1746).
- Maison de la Croix-Rouge : propriété des familles Rosmadec (XVIIᵉ siècle), Vallet (1763).
- Manoir du Grand-Champeaux : détruit en 2015. Propriétés : familles Le Vayer (1427), Rosnyvinen (1683).
- Maison du Haut-Champeaux : propriété des familles Thébault (avant 1690).
Naissance du quartier (1860-1875)
Le quartier actuel est né grâce à l’achat de terrains par Achille Cahours en 1864, qui créa un lotissement autour de la nouvelle rue de Lorient. Il aménagea quatre nouvelles rues :
- Rue Marceau,
- Rue de la Carrière,
- Rue Desaix,
- Rue Tournemine.
En 1870, une trentaine de parcelles étaient déjà construites :
- Rue de la Carrière : résidences d’artisans (charpentiers, menuisiers).
- Rue de Lorient : maisons bourgeoises aux n°10, 12, 14, 15, et d’autres.
Évolution jusqu’en 1880
Des bâtiments notables subsistent encore :
- Rue de Lorient : maisons au n°6 (ancienne minoterie Métayer), n°16 (classée et récemment rénovée), n°52-54 (ancienne fabrique de chaussures).
- Rue Desaix : maison avec glacière au n°1.
Lotissements et développement au XXᵉ siècle
De nombreux lotissements ont vu le jour au XXᵉ siècle, accompagnés de nouvelles infrastructures :
- 1920 : rues Théodule Ribot, Etienne Pinault, Brindejonc des Moulinais.
- 1925 : rue des Arts (17 lots).
- 1933 : lotissement Clément Fontaine (139 lots).
- 1939 : rues Max Jacob et Charles Géniaux (11 lots).
Infrastructures importantes
Les papeteries de Bretagne, rue de Lorient, construites en 1933.
Les premiers bâtiments de l’École Supérieure d’Agronomie (1893).